SidFest – Salle Oésia – Notre-Dame d’Oé – 15 et 16 septembre 2023

Le festival SidFest était de retour salle Oésia à Notre-Dame d’Oé près de Tours pour une nouvelle édition et une programmation 100 % française variée, entre rock, punk et metal. De quoi satisfaire le plus grand nombre ! Le festival affichait donc complet, avec 1000 personnes attendues chaque soir.

SidFest jour 1 – vendredi 15 septembre 2023

Le premier concert de la journée est annoncé à 17h. J’arrive un peu en avance, ce qui me permet d’entrer sans attendre et de profiter un peu de l’extérieur où plusieurs stands sont en place. Outre le merch des groupes présents, on trouvera un tatoueur, une illustratrice ou encore un stand de bijoux.

Premier groupe à se présenter sur la scène de la salle Oésia : STINKY, groupe punk-hardcore originaire de la région nantaise. Formé en 2010, le groupe s’est forgé une belle expérience sur scène et en studio avec pas moins de de 350 concerts dans 15 pays différents, 4 tournées européennes, trois albums et plusieurs EPs. Après un changement de line-up en début d’année, STINKY repart en tournée et avec un nouveau single, « Moonbow », tout juste sorti le 13 septembre. Fin d’après-midi oblige, le groupe ne jouera pas face à une salle comble, ce qui ne l’empêchera pas d’être communicatif et de proposer un set énergique. On continue avec WHITE SOFA. Le groupe rock metal tourangeau, que l’on a vu il y a quelques mois au Bateau Ivre avec Ten56., présente des titres issus de son dernier album En Apnée, mais aussi la toujours efficace reprise de « Falling Away From Me » de Korn. De quoi mettre un peu plus d’ambiance dans une salle encore peu remplie. Après une petite pause, c’est au tour de SMASH HIT COMBO, où l’association parfaite du metal et des jeux vidéos. L’ambiance se réchauffe et le public se fait plus nombreux pour voir le groupe rap metal qui sévit sur la scène hexagonale depuis de nombreuses années. Côté son, on monte aussi d’un cran : leur metal crossover est musclé et incitera au circle pit et autre wall of death. Team Nintendo ou team Sega ? Peu importe, SMASH HIT COMBO a retourné la salle.

Il est temps d’aller manger un morceau et de prendre l’air pour échapper à la chaleur de la salle. Il faudra en effet des forces pour le prochain set qui s’annonce très festif. Car après le metal geek, on passe à du punk. Le genre est tout autre mais semble ravir les nombreux festivaliers venus soutenir LES RAMONEURS DE MENHIRS. Vous ne connaissez pas ? Pour faire très simple, on pourrait dire que c’est Bérurier Noir à la sauce bretonne. Le groupe se compose en effet de Loran (guitare, chant), ancien Béru, de Gwénaël (chant) et de Richard et Eric (bombarde et biniou khoz). Même si je n’écoute pas vraiment ce genre, l’ambiance très joyeuse finit par m’emporter et me faire passer un très bon moment. Avant dernier groupe de la soirée : LES TAMBOURS DU BRONX. Connus pour avoir notamment côtoyés les plus grands, de notre Johnny Halliday national à la référence metal brésilienne Sepultura. Très attendus, les musiciens nous ont offert un véritable show dans sa version metal. Il faut dire que le line-up est plutôt sympathique, avec les chanteurs Renato (Dropdead Chaos, Trepalium) et Flo (6:33), qui vient tout juste de rejoindre officiellement le groupe, sans oublier le batteur star Franky Costanza. Mais au centre, les bidons retiennent toute notre attention. Depuis le premier rang, le son n’est pas très équilibré et il est assez difficile d’entendre le chant… Ceci dit, on assiste là à un vrai spectacle qui se démarque des concerts metal habituels. A voir, à revoir, et à écouter sur album… Le dernier en date, Evilution, a conquis de nombreux fans et critiques…

Enfin, pour clôturer cette première journée, il est temps d’accueillir la tête d’affiche. Je suis venue essentiellement pour DAGOBA aujourd’hui. Il est déjà bientôt minuit quand Théo (batterie), Ritch (guitare), Kawa (basse) et Shaw (chant) arrivent sur scène. Comme prévu, le son est massif, percutant. Le quatuor servira des titres issus de son dernier album, By Night, comme les excellents « Sunfall » ou « The Last Crossing » mais aussi de plus anciens issus de Face The Colossus, et pour finir, l’incontournable « The Things Within ». Festival oblige, le set est un peu court et passe à une allure folle, mais quel plaisir de voir DAGOBA ce soir. Un final tout simplement parfait pour cette première journée du SidFest.

SidFest jour 2 – samedi 16 septembre 2023

Après une courte nuit, il faut déjà se préparer pour cette deuxième journée qui s’annonce géniale. Car aujourd’hui, je vais voir mon groupe chouchou, qui vient à Tours pour la première fois… Mais avant, on apprendra que le programme sera chamboulé avec l’annulation à la dernière minute de MERZHIN pour cause de covid. Une mauvaise nouvelle qui a déçu beaucoup de monde… Espérons que le groupe prévoit une nouvelle date prochainement dans la région. Les horaires de passages sont donc bousculés pour malheureusement allonger le temps d’attente entre les groupes.

ABEAM ouvre cette seconde journée dès 16h. Le groupe nantais, formé en 2021, puise ses influences dans le post-rock, le shoegaze et le metal, créant une ambiance intense alliant émotions et puissance. Une bonne découverte pour les fans du genre, malheureusement encore peu présents à cette heure. C’est ensuite au tour d’ALELYA de fouler la scène de la salle Oésia. Gagnant du tremplin organisé par le festival il y a quelques mois, le formation tourangelle peut compter sur le soutien de ses fans. Mené par la chanteuse Tristana Viana (ex White Sofa) et sa voix puissante, le groupe connu autrefois sous le nom d’HALSHIMY évolue dans un style metal mélodique. Il semblerait qu’un EP est en préparation… Affaire à suivre !

Voilà le moment que j’attends le plus. 6 mois se sont écoulés depuis l’annonce de leur venue, et on y est enfin ! DUST IN MIND est à Tours ! Mais si on m’avait dit que le groupe se présenterait avec une nouvelle chanteuse, je ne l’aurais sûrement pas cru. Et pourtant, Jennifer Gervais a annoncé quitter DUST IN MIND au mois d’août. Un tel changement de line-up n’est jamais simple… Le groupe décide de continuer malgré tout et d’assurer les shows déjà bookés. Bien sûr, il a fallu recruter une chanteuse, et c’est Jenny Olyster, connue notamment pour ses reprises et son chant scream populaires sur Instagram, qui a été choisie. Quelques semaines de préparation, c’est peu, mais le défi a été relevé. Mais DUST IN MIND, c’est aussi Damien (guitare, chant), Xavier (basse) et Thomas (batterie), accompagnés en live par Jack. Comme d’habitude, le groupe offre un show carré, dynamique, au son impeccable et réhaussé d’un superbe jeu de lumière. Durant 40 minutes, le public pourra apprécier les singles issus du dernier album CTRL : « Lose Control », « Take Me Away », « Empty »… Quelques titres plus anciens complètent la setlist, comme « Another Dimension» (From Ashes To Flames) ou « Get Out » (Oblivion). Equilibrée, la musique de DUST IN MIND se veut à la fois heavy, ultra catchy, teintée d’électronique. Jenny, pour qui ce n’est que le deuxième show avec le groupe, apporte sa patte avec quelques growls, sans dénaturer les chansons. Le metal moderne des Alsaciens, toujours disponibles pour les fans, semble avoir conquis de nombreux Tourangeaux ce soir : une bonne raison pour vite revenir !

Il est temps ensuite temps pour moi de filer au merch, de me reposer un peu et de prendre l’air. Je manquerais donc une partie du set de PSYKUP, ce qui je finis par regretter. Déjà une trentaine d’années depuis la formation du groupe originaire de Toulouse. Après un arrêt durant quelques années, Psykup se reforme et sort de nouveaux albums, Ctrl+Alt+Fuck (2017) puis Hello Karma! (2021). Le groupe qui a fait de l’autruche son emblème propose un metal expérimental un peu barré où convergent diverses influences. On accroche ou pas à ce style parfois complexe, et sans doute surprenant à la première écoute, mais qui ne laisse pas indifférent. On poursuit avec LES FATALS PICARDS. Et oui, le SidFest n’a pas peur de faire le grand écart. Seul groupe rock de la soirée, il est pourtant le plus populaire et fera salle comble, attirant sans doute un public plus large et familial. Peu cliente du rock français, je passe malgré tout un très bon moment… La magie du live ! Le groupe a déjà une grande expérience des concerts, des petites salles des débuts de carrière à l’Olympia, en passant par les grands plateaux de télévision européens… Et oui, souvenez-vous, ce sont eux les représentants de la France à l’Eurovision en 2007… Mis à part cette parenthèse incongrue, les Fatals Picards, c’est avant tout un rock humoristique, un peu punk avec un certain regard sur la société… Sans doute le moment fort du festival à en juger les acclamations de la foule. Enfin, il est déjà l’heure d’accueillir les derniers artistes du festival. Changement total de style avec l’arrivée de SHAÂRGHOT, inconnu pour un certain nombre qui malheureusement fuira assez rapidement. C’est donc devant un public averti que la formation metal indus/electro punk dévoilera son univers post apocalyptique. Maquillés entièrement de noirs, éclairés par une lumière verte, les musiciens créent une ambiance à la fois sombre et énergique, agressive et dansante. Le set de Shaârghot, c’est un peu l’after en boîte pour goths et métalleux. J’ai toujours un peu de mal à apprécier l’indus ou l’electro dans mes écouteurs, tranquillement chez moi. C’est bien en live que prend tout son sens ce genre, surtout lorsque le visuel est si présent. Après une telle prestation, il est certain que l’on jettera une oreille sur le nouvel album à venir. En attendant, Shaârghot a déjà sorti plusieurs nouveaux singles. Le dernier en date s’intitule « Red District ».

Malgré quelques petits défauts au niveau de la restauration ou de sa tombola, le SidFest 2023 a été une belle réussite. Merci aux organisateurs pour cette belle programmation, trop rare dans notre région, et, on l’espère de tout cœur, à l’année prochaine ?

Photos : Flora – Long Live Metal

Flora

Rédactrice en cheffe et créatrice de Long Live Metal

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