Epica – Omega

Epica - Omega

Date de sortie : 26 février 2021

Genre : Metal symphonique

Label : Nuclear Blast

https://www.epica.nl/

5 ans après The Holographic Principle et une pause bien méritée, le groupe de metal symphonique Epica revient avec Omega, un 8e album très attendu par les fans.

Que de chemin parcouru par les Néerlandais, depuis que je les ai découverts sur la scène du Fury Fest en 2005, alors en pleine promo pour Consign To Oblivion. Epica a enchaîné tournées et sessions studio à un rythme soutenu jusqu’en 2018. Car après les concerts à travers le monde pour The Holographic Principle, le besoin de repos s’est fait sentir. Les musiciens ont ainsi pris le temps de recharger leurs batteries, pour ensuite se retrouver lors de l’écriture d’Omega, enregistré durant la pandémie !

L’album débute par la traditionnelle introduction orchestrale aux chœurs grandiloquents. Enchaînement avec « Abyss Of Time » qui semble débouler à toute vitesse avec le rythme galopant de la double pédale. Premier single efficace présenté aux fans, il fait la part belle au duo Simone Simons / Mark Jansen, où le chant de la mezzo-soprano répond aux growls du guitariste. « The Skeleton Key » ralentit la cadence. La voix de Simone se veut plus douce, et délivre des couplets parfaitement rythmés. C’est l’occasion de découvrir des chœurs d’enfants pour la première fois chez Epica.

Mais ce sont des morceaux comme « Seal of Salomon » et surtout « The Code of Life », l’un des meilleurs, qui se démarquent le plus durant les premières écoutes. Quand Epica associe sonorités orientales et metal symphonique, cela donne des moments homériques voire cinématographiques. « Kingdom of Heaven Part III » est évidemment l’une des pièces maîtresses de cette collection de 12 pistes. 13 minutes qui démontrent tout le savoir-faire du groupe batave. Le titre, très épique, se compose de plusieurs parties où se croisent flûtes à la Nightwish nouvelle version, chœurs majestueux, orchestre grandiose, et ambiance carrément death metal porté par la voix de Mark Jansen. Simone, décidée à varier son chant sur Omega, se montre théâtrale, à la façon d’une Anette Olzon période Imaginaerum.

La force d’Omega est dans la variété des sonorités, mais aussi dans le souhait de laisser à chacun la possibilité de s’exprimer. La production, signée Joost Van den Broek, parvient à réunir une multitude de voix et d’instruments, sans que le résultat ne soit pompeux et indigeste. Belle prouesse d’équilibriste ! Ainsi, le chœur d’enfants et l’impressionnant Orchestre Philharmonique de Prague apportent de l’intensité à la musique d’Epica, sans noyer le jeu des Hollandais. Car un bon album studio, c’est bien, mais il faut aussi pouvoir le défendre sur scène !

Par ailleurs, le disque a été composé dans un véritable esprit collectif : le groupe s’est réuni pour la première fois depuis des années dans une maison à la campagne. Ainsi, Rob Van Der Loo (basse) signe l’écriture de la sublime ballade « Rivers« . Un moment suspendu où Simone brille entre ombre et lumière, sans devoir chercher sa place. Elle est d’ailleurs très à l’aise sur la totalité de l’album, sa voix oscillant toujours avec grâce entre pop et lyrique. Notons la présence de quelques invités au chant. Zaher Zorgati, du groupe tunisien Myrath, apporte ses vocalises orientales sur « The Code of Life », renforçant ainsi le dépaysement procuré par le titre. Les plus attentifs auront peut-être reconnu la chanteuse Vicky Psarakis (The Agonist) sur le furtif spoken word de « Twilight Reveries ».

Bref, cet album est riche et travaillé de bout en bout, jusqu’au grand final «Omega », véritable synthèse de l’opus. La plupart des critiques décrivent Omega comme le meilleur album de la formation… Est-ce le cas ? L’avenir nous le dira… Ce qui est certain, c’est qu’Epica prouve une nouvelle fois être un titan du metal symphonique ( à l’heure où tout se débine chez la concurrence pensent certains).

Epica
Line-up

Simone Simons – chant
Mark Jansen – guitare, chant
Coen Janssen – claviers
Ariën van Weesenbeek – batterie
Isaac Delahaye – guitare, backing vocals
Rob van der Loo – basse

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