
Cela fait quelques années que ODC évolue sur la scène metal alternative, mais 2025 s’annonce comme une année marquante. Formé en 2017, le groupe sort un premier EP en 2019, puis plusieurs singles indépendants, avant de prendre le temps de travailler sérieusement sur son tout premier album. S’offrant les services de Kellen McGregor (Memphis May Fire) pour la production et signant avec BLKIIBLK Records (Frontiers Music Group), ODC se présente avec Twisted Love comme une formation à la vision artistique aboutie, ambitieuse, prête à laisser son empreinte sur la scène du metal moderne française et internationale.
« My Only Fan », déjà présenté en tant que single il y a quelques mois, ouvre l’album et offre une bonne représentation de l’univers de ODC. Nous avons ici affaire à un metal entraînant, aux arrangements soignés. Dès le départ, le groupe livre donc sa vision du metal, où les genres se rencontrent, du plus mélodique au plus extrême, notamment avec la participation de SUN et son chant scream. « Love, I Tore It Apart » vient déjà contrebalancer l’énergie du morceau précédent en explorant la facette mélodique et émotionnelle du groupe. L’alternance de couplets en piano-voix et de refrains heavy oppose la fragilité et la force, exprimant la lutte face à un amour toxique. « Twisted Love » dévoile une autre dimension, plus intense encore, où à la voix de Célia Do répond le rap de de Sonny MX MNK (également bassiste), soutenu par des chœurs, sur une instrumentation neo moderne. Le neo-metal reste une influence notable de l’album, que l’on retrouve également sur « My Name Is Gold », d’ailleurs totalement assumé dans le clip.
A eux seuls, ces quatre singles suffisent déjà à convaincre de la qualité du disque. Mais en rester là serait bien dommage car ODC a encore beaucoup à offrir… L’une des forces du groupe réside dans son line-up au background musical assez varié : chaque membre apporte son empreinte afin de créer un metal hybride et personnel. Le groupe déclare : « Avec “Twisted Love”, nous voulions montrer que le metal peut être à la fois puissant et élégant – émotionnel, moderne et audacieux. Cet album repousse les limites en mélangeant les genres et les influences, tout en restant fidèles à notre identité : offrir une musique puissante qui vous prend aux tripes. ».
Et en parlant de puissance, voici « Follower » qui vient surprendre l’auditeur. Sur ce titre, le groupe emprunte un chemin vers ses influences les plus extrêmes, que ce soit via la voix de SUN ou la batterie de Hector, apportant une touche death mélodique à l’album. « I Need To Breathe » joue avec des sonorités synthétiques, où les guitares de Raphaël se font tantôt heavy, tantôt aériennes sur fond d’electro, tandis que « If I Tried » s’appuie sur une approche plutôt metalcore. Même la pop trouve sa place : pour clore l’album, le groupe choisit une reprise du tube de Rosalía, « Despechá », où comment transformer un morceau latino-pop en chanson metal ! Un choix surprenant mais payant.
Avec Twisted Love, ODC signe un premier album percutant, fusionnant les genres, du rock au metalcore, créant ainsi sa propre identité sonore. Un mélange détonnant et terriblement efficace, qui apporte un vent de fraîcheur sur la scène metal alternative et moderne, et positionne le groupe parmi les plus prometteurs, en France comme à l’internationale.
