LEAGUE OF DISTORTION – League of Distortion

Date de sortie : 25 novembre 2022

Genre : Metal Moderne

Label : Napalm Records

napalmrecords.com/league-of-distortion

Nouveau protégé du géant Napalm Records, le groupe allemand League of Distortion présente enfin son premier album, annoncé depuis quelques mois via la sortie de plusieurs singles. Formé seulement en 2020, le combo n’en est pas moins expérimenté puisqu’il comporte dans ses rangs Jim Müller de Kissin’ Dynamite, groupe phare de la scène heavy d’Outre-Rhin. Au chant, on retrouve Anna « Ace » Brunner, découverte au sein du projet metal symphonique Exit Eden, au côté de Clémentine Delauney (Visions of Atlantis), Amanda Somerville et Marina La Torraca, qui a d’ailleurs signé l’artwork de ce premier album éponyme. Avec League of Distortion, les musiciens proposent un album complètement différent, puisant dans le metal dit moderne, au son très actuel où convergent diverses influences.

L’album débute avec «Wolf or Lamb», un premier single plus que convaincant et démontrant tout le savoir-faire de la formation. Ce qui frappe dès la première écoute, c’est bien entendu la voix rauque et puissante d’Anna, l’un des principaux atouts pour charmer l’auditeur. Son timbre particulier et son chant varié, tantôt murmuré, tantôt hurlé ou même quasiment rappé, dynamisent les compositions, exprimant aussi bien sa rage et son désespoir que l’émotion («SIN»). La chanteuse ose délivrer des textes sans équivoque, voire provocateurs, de l’ordre de l’intime comme des messages d’émancipation plus universels. Il n’y a qu’à lire les titres «I Don’t Fuckin Care» ou de «Rebel By Choice» pour capter l’envie de l’interprète d’assumer qui elle est et de se battre contre certains préjugés.

Musicalement, le reste de la League offre un son léché via une instrumentation heavy complété par une bonne dose d’electro, comme sur l’efficace single «My Revenge». Sur «I’m A Bitch», Ace offre une performance surprenante, quelque part entre icône pop mainstream et alternative. Un morceau qui pourra diviser, mais totalement assumé par une formation inspirée de diverses influences. «It Hurts So Good» invite Annisokay, le groupe metalcore qui monte, découvert pour certains auprès de Within Temptation. La voix de Christoph Wieczorek contraste avec celle de Ace, et pour une fois, c’est bien la voix masculine la plus claire ! L’excellent «Rebel By Choice» propose un metal mélodique qui tend vers le hard rock, soutenu par des riffs mémorables. Anna exprime son désespoir dans le mélodique «Solitary Confinement», ou sa détermination dans «The Bitter End» aux sonorités presque indus.

S’il fallait faire une comparaison, disons que l’album trouvera sa place dans votre discothèque à côté de la scène américaine menée par Halestorm, In This Moment, New Years Day… League of Distortion parvient malgré tout à se démarquer grâce à son infatigable frontwoman et a des musiciens bien décidés à emmener leur ligue aussi loin que possible. La nouvelle révélation du metal moderne nous propose avec League of Distortion un premier album de plus en addictif au fil des écoutes, promettant à Ace, Arro, Ax et Aeon de belles aventures. Will you join the League ?

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