Chronique | ASYLUM PYRE - Call Me Inhuman

Date de sortie : 24 mars 2023

Genre : Power metal moderne

Label : Autoproduction/Season of Mist – Distribution via Ellie Promotion

Cinquième chapitre de l’histoire d’Asylum Pyre, Call Me Inhuman – The Sun – The Fight – Part 5 nous emmène à nouveau dans un univers pré-apocalyptique imaginé dès la création du groupe. Cette fois, les titres décrivent l’évolution des humanités d’aujourd’hui jusqu’en 2062. Ce deuxième album avec la voix d’Ombeline/OXY, toujours mené de main de maitre par Johann/JAE, offre un éventail de sonorités variées au service de compositions finement ciselées et très addictives.

Premier single dévoilé, « Virtual Guns » appelle à l’union via un metal mélodique aux vocalises tribales et au refrain heavy power. À l’inverse, « Fighters » démarre dans une ambiance plutôt électronique. Car c’est bien là la force de Call Me Inhuman : proposer des morceaux aux multiples facettes sans pour autant nuire à l’unité nécessaire à un album. Difficile à classer, l’opus ne peut se satisfaire d’une seule étiquette et se compose de diverses pistes réservant chacune une surprise. Ce deuxième single, taillé pour les radios comme pour la scène, offre aussi un spectre vocal étendu. Oxy utilise une voix pop, puissante comme lyrique, accompagné par Jaé et des backings vocals appelant à se rassembler. Les instruments occupent aussi une place de choix, comme la guitare acoustique finale, se muant en un solo hispanisant pour introduire le morceau suivant. « The True Crown (I Seek Your War) » joue la carte du heavy moderne avec une bonne dose de speed, quand «Happy Deathday» ose une introduction smooth jazz vite supplantée par une instrumentation heavy ultra dynamique.

« There, I Could Die » ravira les fans de metal symphonique par son côté cinématographique. Le tube « The Nowhere Dance » devrait mettre tout le monde d’accord avec son refrain très accrocheur et ses solis effrenés. « Underneath Heartskin » embrasse des influences diverses, entre rock alternatif et chant blues-rock intense. « The Mad Fiddler », comme son nom l’indique, introduit un violon, plus enjoué que larmoyant, au sein d’un morceau vitaminé. Dernier coup d’éclat, le sombre « Joy » réserve aussi son lot de surprises, où le prog rencontre le black metal ! L’épilogue « Call Me Inhuman » clôture l’album avec un rappel acoustique du titre d’ouverture.

Entre passages taillés pour le headbanging et refrains qui donnent envie de chanter à tue-tête et de danser, la musique d’Asylum Pyre se révèle riche et détaillée. Très inspiré, le groupe propose des morceaux à l’écriture non linéaire et aux textes réfléchis, au service d’un message fort et ô combien important. Difficile de résumer Call Me Inhuman en quelques lignes. Un seul conseil : ne passez pas à côté, rejoignez les Fighters !