ASYLUM PYRE | Interview avec Ombeline et Johann

A l’occasion de la sortie de leur nouvel album le 24 mars, Ombeline (chant) et Johann (chant, guitares, claviers) d’ASYLUM PYRE se sont prêtés au jeu de l’interview.

Crédit photo : Agathe Ricart

Salut et merci d’accepter cette interview ! Pour commencer, qu’est-ce que cela fait de savoir que le nouvel album est maintenant sur le point de sortir ?

Ombeline : Bonjour Flora et merci pour cette opportunité ! C’est un mélange de joie, d’excitation mais aussi, d’appréhension. Nous avons passé beaucoup de temps à travailler sur cet album et espérons bien sûr que les auditeurs apprécieront. On se demande aussi si cet album, dont nous sommes fiers, aura la reconnaissance qu’il mérite. Il y a un côté un peu “douloureux”, comme dans chaque acte créatif quel qu’il soit, d’abandonner son travail aux mains -ou oreilles- de tiers. Il ne nous appartient plus vraiment et fera son voyage… Un voyage que l’on souhaite lointain et heureux !

Call Me Inhuman – The Sun – The Fight – Part 5 est le cinquième album studio du groupe. Après le court et efficace N°4, vous avez cette fois opté pour un titre plus long, plus énigmatique.

Ombeline : “N°4” était un clin d’œil au parfum iconique, bien évidemment. Ceci était en lien direct avec la pochette de cet album. Nous n’aurions pas pu opter pour “N°5” au lieu de “Call Me Inhuman”, car chaque album s’inscrit dans une temporalité différente : celle de l’évolution de l’histoire que nous racontons à travers chaque album.

Johann : Un titre pour lequel il serait un peu long de s’étendre ici mais sur lequel je serai ravi de philosopher avec ceux qui le souhaitent, à l’occasion.

L’album s’inscrit dans un concept plus global conçu dès les débuts du groupe, avec une ambiance pré-apocalyptique. Est-ce que l’histoire de ce cinquième chapitre était déjà réfléchie avant de débuter la composition ?

Johann : Pas complètement mais partiellement oui, nous posons de petites pierres dans un album que nous reprenons par la suite, à l’image de “Silence Of Dreams” et One Day (Silence part 2” et, à présent, “Virtual Guns” qui en est la suite directe même par son clip.

Vous portez tous un surnom, un nom de personnage. Que représentent-ils, comment sont-ils choisis ? D’ailleurs j’ai vu que mêmes les figurants dans vos clips en portaient !

Ombeline : les 5 albums d’Asylum Pyre s’inscrivent dans une histoire globale, qui évolue au fil du temps et des événements qui adviennent dans notre monde. Nous avons réalisé ceci lors de “N°4” et avons décidé de créer des personnages, nos avatars dans le monde d’AP. Mon trigramme vient du pseudo que j’avais choisi il y a quelques années…

Johann : Oui, et c’est sur ce trigramme que nous avons, depuis N°04, construit ces surnoms. Tous les gens de notre “troupe”, les “Fighters” du M.E.T.A.L. (My Eternal Trees Amok Legions) ont donc tous été doté d’un de ces identifiants.

Ce nouvel album est le deuxième album avec Ombeline « Oxy ». Est-ce que votre façon de travailler ensemble les voix, les paroles et la musique en général a évolué ?

Ombeline : Johann et moi nous connaissons bien désormais. Nous savons comment travailler ensemble et cela se ressent peut-être sur ce nouvel album. Johann apporte les bases, les premières idées, puis nous travaillons ensemble, longuement, afin de trouver la ligne, la rythmique, le type de voix qui correspond le plus à l’esprit du morceau. Le plus difficile, c’est de faire des choix ou d’abandonner une idée qui avait été travaillée pendant plusieurs mois !

Vous avez sorti en premier single le titre d’ouverture, «Virtual Guns». Quel message faites-vous passer dans cette chanson ? Était-ce important de la sortir en single et de la mettre en image ?

Ombeline : Pour nous, “Virtual Guns” porte un message fondamental, celui de l’union de tous les peuples. Il s’agit d’un titre hymne puissant, fédérateur, comme un appel. Il est d’autant plus important pour nous que nous avons tourné ce clip en faisant appel à nos amis, proches, qu’ils soient musiciens ou non. On les voit apparaître dans cette vidéo ainsi que dans “Fighters”. Par ailleurs, Cédric et Vanessa, que nous avions initialement invités pour de la figuration, ont dû remplacer au pied levé notre réalisatrice Cécile Delpoïo qui était souffrante. Ils ont tout donné : temps, énergie, volonté… Cela nous a beaucoup touché et ce qu’ils ont fait, sur cette chanson, la rend encore plus spéciale.

Ensuite, vous avez sorti «Fighters», je cite : « Un hymne à la famille choisie, à l’union sacrée. Rejoignez-nous avant que ne vienne la nuit… », je crois, dédié à vos fans. Pouvez-vous m’en dire plus ?

Johann : Ce sont effectivement ceux dont j’ai parlé il y a quelques questions. Tous ceux qui s’impliquent à fond dans le projet, avec tout leur coeur ! Conceptuellement, ce sont aussi ceux qui rejoignent les personnages dans cette lutte ultime pour sauver ce qui peut l’être sur cette terre en souffrance.

L’album est dans l’ensemble assez varié. On y entend de la cornemuse, de l’électro, du jazz, du black metal… Comment réussir à mixer tout cela sans nuire à la cohérence de l’album ?

Johann : En fait, ces idées assez variées sont venues assez naturellement. Après, réussir à ce que le tout forme quelque chose de cohérent était un petit challenge, mais je trouve ça plus intéressant que de faire 15 fois le même morceau. Le travail de groupe et de l’ingé son, Angelo Emanuele Buccolieri, a permis de réaliser ça !

La voix d’Oxy est également très versatile et puissante Est-ce qu’elle permet plus de liberté dans la composition, sachant qu’elle peut chanter plusieurs registres ?

Johann : Ah ben, carrément ! C’est le cas avec les autres musiciens également mais, concernant Oxy, c’est une qualité vraiment exceptionnelle concernant le chant. C’est un plaisir de créer, de tester avec quasi aucune limite et ça permet de raconter une vraie histoire.

Les morceaux sont catchy et en même temps semblent assez complexes dans leurs structures, composés de différentes parties, avec des paroles assez longues. Comment expliquez-vous cela ?

Ombeline : Cela tient à la manière de composer, puisque Johann apporte des bases, une structure, des idées, que nous retravaillons instruments par instruments. Les ajouts que tu susmentionnes font partie de notre ADN en qualité de musiciens. Ils sont incorporés à la chanson en fonction de ce qu’ils apportent. Parfois, la structure de la chanson peut être complètement remaniée lorsque l’on a vraiment envie d’intégrer quelque chose qui tranche singulièrement avec le metal – mais que l’on juge toujours intéressant !

La fin de l’album est un rappel au morceau d’ouverture : quelle est l’idée derrière cette conclusion ?

Johann : Un morceau sorti d’ailleurs… Il n’était pas prévu, il a été construit autour d’improvisations de Gwenolé (Cornemuse), lorsqu’il s’échauffait… Un exercice hyper sympa à faire et qui donne lieu à un morceau ultra émotionnel qui, de surcroît, porte fièrement le nom de l’album.

Je rappelle que vous avez une release party le 14 avril à Paris (Péniche Antipode). Pourra-t-on vous voir sur d’autres dates ?

Ombeline : Pour le moment, rien n’a été annoncé et le groupe va se consacrer désormais à la recherche de dates !

Johann : Et le 31/03 on peut se donner rendez-vous au Dr Feelgood Rocket à Paris également, en attendant d’autres dates partout ailleurs !

Si vous souhaitez, je vous laisse ajouter un dernier mot, et merci beaucoup pour vos réponses !

Ombeline : Merci pour cette interview ! Si vous aimez notre musique, n’hésitez pas à nous soutenir sur les réseaux, à nous suivre sur Spotify, Deezer ou autre. Nous espérons passer un cap avec cet album, et, il faut le savoir, les vues en streaming sont désormais un critère de sélection pour de nombreux labels…

Merci à Ombeline et Johann d’ASYLUM PYRE et à Aria Promotion pour la réalisation de cette interview.

ASYLUM PYRE

Call Me Inhuman – The Sun – The Fight – Part 5

Sortie le 24 mars 2023

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Flora

Rédactrice en cheffe et créatrice de Long Live Metal

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