DUSK OF DELUSION | Interview avec Ben (chant) et Julien (basse)

Le groupe modern metal originaire de Lorraine DUSK OF DELUSION est de retour avec un nouvel album très conceptuel, COrollarian RObotic SYStem [CO.RO.SYS] : Ben et Julien nous en parlent dans une nouvelle interview.

© Pierre Ferreira

Bonjour, et merci de prendre le temps de répondre à mes questions. Le nouvel album COrollarian RObotic SYStem est sorti il y a quelques semaines. Quels retours avez-vous reçu, en êtes-vous satisfaits ?

Julien : Salut, les retours sont très bons jusqu’à présent et cela nous fait bien plaisir ! On espérait beaucoup de cet album après notre second opus qui n’avait pas eu la vie qu’il méritait.

Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, on peut dire que l’Histoire vous inspire beaucoup. Un premier album situé au 19e siècle, un deuxième qui évoque la Première Guerre Mondiale. C’est rare comme thème pour un groupe « modern metal » , c’est plutôt un thème qu’on retrouve dans le folk ou le power metal !

Ben : Je plaide coupable ! Je suis professeur d’Histoire-Géographie dans le civil et j’avoue que ma passion empiète souvent sur la musique que l’on fait. Cela dit le Modern Metal permet de donner corps à des sonorités qui se prêtent très bien aux thématiques abordées ! Rien de mieux qu’un bon riff core pour aborder les mutineries de 1917 !

Après le passé, on change d’époque pour se retrouver dans le futur en 2077. Comment s’est imposé ce choix d’écrire un album futuriste ?

Julien : L’idée me trottait dans la tête un peu avant la sortie de Watch Your 6, et en en parlant avec Ben, on s’est mis d’accord pour choisir cette orientation. Elle nous ouvrait des portes vers un autre son pour Dusk. Il y a eu un petit débat sur « faut-il rester sur les guerres mondiales ? » mais, au final, on ne voulait pas s’enfermer dans ce thème, même si on n’exclue pas l’idée d’y retourner à un moment…

Évidemment, on vous a sûrement déjà fait remarquer les liens entre votre histoire et l’actualité, notamment la Russie en guerre, la descendance de la Reine Elisabeth II ou même les « magouilles » du gouvernement, des choses finalement intemporelles qui durent et dureront encore…

Ben : Et j’espère vraiment que les coïncidences s’arrêteront là parce que je ne sais pas si le futur que l’on décrit me fait envie ! Plus sérieusement, j’ai fait de gros travaux de recherche sur mes textes et la nouvelle. Il fallait que ça sonne le plus réaliste possible. Pour le moment, je m’en sors (malheureusement) pas trop mal.

L’album est un concept très réfléchi qui raconte une histoire. Il y a même une nouvelle qui accompagne l’album. Est-ce qu’elle est la base qui a servi à écrire les chansons ? Pourquoi cette envie d’ajouter ce récit en plus des chansons ? D’ailleurs, les gens qui vous écoutent en streaming risquent de passer à côté, n’est-ce pas un peu frustrant ?

Ben : Julien est à l’origine de l’idée principale et j’ai fignolé les détails autour de sa trame. Rapidement l’idée d’accompagner l’album d’une nouvelle pour agrémenter l’expérience s’est imposée et on a voulu rendre l’album aussi immersif que possible. Mais la nouvelle se suffit à elle-même. L’album aussi ! En fait, ce sont deux œuvres qui parlent du même univers. Prendre les deux, c’est entrer entièrement dans l’univers que l’on a construit mais l’un peut se suffire sans l’autre. Ceci dit, pour tous ceux qui écoutent en streaming, la nouvelle est disponible en français et en anglais sur notre site www.duskofdelusion.com.

Y’a-t-il des influences littéraires particulières concernant l’écriture de la nouvelle, des écrivains de SF  ? (pour ceux, comme moi, qui ne lisent pas de SF et n’y connaissent rien !)

Ben : Énormément de références et elles sont très larges ! On puise beaucoup de nos inspirations dans ce qu’on aime écouter, regarder et lire ! Dans cet album, on retrouve du Asimov, du Starmania, du Fight Club, du Terminator, du Her, du Blade Runner et j’en passe et des meilleurs !

Pour chaque titre, vous évoquez une référence culturelle bien particulière. Outre la littérature avec Asimov par exemple, le cinéma et la musique tiennent une place importante. Comment avez-vous articulé cette recherche de référence avec la composition ? C’est d’ailleurs assez large car cela va de Starmania à Avengers !

Julien : C’était cool sur cet album car j’étais présent à chaque écriture des paroles par Ben, j’ai pu voir comment il travaillait. C’est parfois emporter dans un délire que la référence est apparue (notamment pour Avengers) mais c’est aussi très réfléchi par Ben avec Asimov et les lois de la robotique, Fight Club pour les combats clandestins ou encore Terminator et Full Metal Jacket pour l’armée de robots. Pour Starmania, la comparaison réside surtout dans le fait que le titre évoque une serveuse corollaire qui agit de manière automatique 😉

Musicalement, comment s’est déroulé le processus de composition, et comment définiriez-vous CO.RO.SYS par rapport aux albums précédents ?

Julien : C’est le premier album de Dusk où des morceaux sont coécrits par Matt et moi. Sur les précédents, on écrivait chacun de notre côté. En plus sur COrollarian RObotic SYStem, on avait une feuille de route pour chaque morceau avec les thèmes et ambiances que Ben souhaitait à chaque fois. Il avait déjà tenté l’expérience sur Watch Your 6, mais on avait été un peu moins discipliné.

Je lis que vous vous placez entre Slipknot et Avenged Sevenfold, pourtant je pense que vous avez de nombreuses influences variées. Je pense à la fin de « Shadow Worker » assez blues, le saxo sur « Market Street » ou le chant oriental de « The Hatred Confession ».

Ben : On a la chance d’être de plusieurs horizons du métal différents. Matt et Jul viennent du Heavy et du Prog, Natan touche aussi au Jazz, Djang (notre nouveau guitariste) a de grosses influences AlterBridge. Moi, de mon côté, je me complets dans le neo et dans le core. La force de Dusk, c’est de puiser dans tout ça pour créer une musique puissante et scénique !

Vous avez fait plusieurs concerts suite à la sortie de l’album. Quels souvenirs en avez-vous ? Pour ceux qui n’ont pu être de la partie, d’autres dates vont-elles suivre, en France ou à l’étranger ?

Ben : La petite tournée de promotion de l’album a été un vrai succès ! D’autres dates arrivent bien sûr ! On va poncer un peu les endroits proches de nous comme Nancy, Metz ou le Luxembourg. Ensuite, on retournera dans des coins qu’on aime comme Lyon. Et enfin, cet été, on devrait être à l’affiche de quelques festivals et peut-être même qu’on ira découvrir le sud de la France !

Maintenant que l’album est sorti, quel est le prochain objectif dans la ligne de mire de Dusk of Delusion ?

Julien : Pour l’instant, notre but premier c’est de profiter de cet album en faisant le plus de scènes possible pour le faire connaître et partager notre énergie en live avec le public ! Et ils sont malins mes compères, ils font exprès de ne pas valider le prochain concept malgré mes propositions, tout ça pour m’empêcher de composer des titres !

DUSK OF DELUSION

COrrolarian RObotic SYStem

Sortie le 28 octobre 2022 via Metal East Productions

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