Sirenia – Riddles, Ruins & Revelations

Chronique : Sirenia - Riddles, Ruins & Revelations

Date de sortie : 12 février 2021

Genre : Metal gothique/symphonique

Label : Napalm Records

https://sirenia.no/shop/

Dixième album pour le groupe désormais franco-norvégien Sirenia. Orchestré par son fondateur Morten Veland, Riddles, Ruins & Revelations est déjà le troisième album avec la chanteuse Emmanuelle Zoldan, suite à son arrivée en 2016. Après le très bon Arcane Astral Aeons, voyons si la nouvelle production est à la hauteur de nos attentes !

L’album débute avec « Addiction n°1″(à visionner ici), premier single destiné à promouvoir le nouveau Sirenia : un metal symphonique moderne aux touches electro. C’est effectivement la direction choisie par les musiciens sur Riddles, Ruins & Revelations. Par simple opportunisme ou par sincère volonté d’évolution ? On pense parfois à Amaranthe, cependant le groupe conserve toute son identité, dans la continuité d’Arcane Astral Aeons. Malheureusement, ce single n’était pas hyper convaincant à sa sortie… Une fois débarrassé de ce titre, l’album se montre beaucoup plus intéressant.

« Towards an Early Grave » dévoile une composition plus metal. Ambiance gothique avec chœurs façon chant grégorien ici et là, une voix masculin tout en growls, le solo de guitare qui va bien : un bon morceau représentant mieux ce disque. Viennent ensuite les choses sérieuses avec « Into Infinity ». L’intro electro-metal, le riff de guitare, me rappelle le superbe « Desire » de AAA, avec un groove, une dynamique renforcée. Certainement le titre le plus marquant durant les premières écoutes, en tout cas mon coup de cœur. À moins que ce ne soit « Passing Seasons », qui nous propose enfin du chant lyrique lors d’un refrain très accrocheur. « We Come To Ruins » est un morceau bien heavy malgré un joli passage atmosphérique, aérien, à l’instar de « This Curse is Mine ». Très bon moment avec le très electro « Beneath The Midnight Sun », classique mais efficace, puis « The Timeless Waning », où les growls se déploient sur un refrain entraînant, jouant du contraste entre chant metal et claviers pop electro.

Emmanuelle Zoldan mène l’auditeur à travers cet album de sa voix puissante de mezzo-soprano. La chanteuse est une très bonne interprète, qui exprime diverses intentions, diverses émotions. Elle nous offre quelques passages murmurés en français, sans parler du dernier titre : « Voyage, Voyage », reprise du tube de Desireless. Si a priori on s’interroge sur sa présence, il faut reconnaître que la version Sirenia est très soignée, apportant un vrai coup de frais à la chanson des années 80. On regrette quand même que sa voix lyrique soit mise au placard sur la quasi-totalité du disque, au profit du chant pop.

Riddles, Ruins & Revelations permet à Sirenia de diversifier son savoir-faire. S’il ne tranche pas réellement avec les sorties précédentes, les nouveaux éléments donnent au groupe une nouvelle manière de présenter sa musique. Malgré la présence d’electro et d’une intention de moderniser son propos, le combo continue de renforcer son identité gothico-symphonique sans renier son style. Manquera juste le tout petit truc qui rendra l’album réellement percutant, en dépit des qualités indéniables, aux néophytes et autres curieux. En revanche, si vous avez aimé Arcane Astral Aeons, vous pouvez y aller les yeux fermés.

Sirenia - chronique Riddles, Ruines & Revelations
Line-up : 
Morten Veland : Chant, Guitare, Basse, Claviers
Michael Brush : Batterie
Emmanuelle Zoldan : Chant
Nils Courbaron : Guitare

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