MÅNEGARM – Ynglingaättens Öde

Date de sortie : 15 avril 2022

Genre : Viking/Folk Metal

Label : Napalm Records

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Les Suédois de MÅNEGARM sont de retour avec Ynglingaättens Öde, un 10e album après un peu plus de 25 ans de carrière. Entièrement écrit dans leur langue natale, l’opus est inspiré par les sagas anciennes nordiques. Ynglingaättens Öde (en français : le destin de la lignée Ynglinga) nous conte l’histoire des Ynglingar, une dynastie nordique légendaire du Moyen-Âge. Musicalement, MÅNEGARM nous enchante avec 8 titres entre black metal incisif, folk et pagan metal mélodique.

Dès les premières notes de « Freyrs blod», l’auditeur se retrouve au beau milieu d’un champ de bataille. Aucune mise en garde : la musique déboule telle une armée viking prête à combattre l’ennemi, à grand renfort de double pédale et de chant extrême. Puis le rythme effréné ralentit pour laisser place à une partie mélodique folk mené par le chant clair d’Erik Grawsiö. Drôle de pari que de débuter un album par un morceau de plus de dix minutes. Et pourtant, tout s’enchaîne naturellement. Les éléments black metal côtoient un violon traditionnel et une guitare solo, nous transportant d’un paysage belliqueux à des montagnes et forêts ressourçantes.

L’album se poursuit avec l’entraînant «Ulvhjärtat», présenté en tant que premier single, et on comprend pourquoi. Une mélodie instrumentale accrocheuse couplée à un refrain qu’on reprendrait bien en chœur, si on savait prononcer le suédois correctement, forcément, c’est efficace. Et ce n’est pas «Adils fall» qui va renverser la vapeur. Là encore, le groupe nous offre riffs de guitare et rythmique parfaitement orchestrés auxquels s’ajoute un chant entre growl et mélodie. Et puis, en milieu d’album, le viking assoiffé se retire un instant, laissant s’installer une ambiance plus contemplative. La jolie ballade « En snara av guld» présente la voix délicate de Lea Grawsiö Lindström, qui n’est autre que la fille du chanteur de MÅNEGARM. Le ciel s’assombrit avec le puissant «Auns söner» et surtout «Vitta vettr» qui met en avant le côté black metal du combo scandinave.

Le groupe a convié d’autres invités sur Ynglingaättens Öde. L’épique et folklorique «Stridsgalten» se voit enrichi de la participation de trois musiciens reconnus : Jonne Järvelä (Korpiklaani), Robse Dahn (Equilibrium) et Pär Hulkoff (Raubtier/Hulkoff). Sur «Hågkomst av ett liv», la chanteuse Ellinor Videfors délivre une prestation mélancolique en duo avec Grawsiö. Le titre acoustique conclut l’histoire qui nous est narrée. « Aucun coeur ne peut battre éternellement, même les descendants des anciens dieux périssent, seul le souvenir d’une vie reste…» La version digitale de l’album inclut «The Wolfheart», la version anglaise de «Ulvhjärtat».

MÅNEGARM propose avec Ynglingaättens Öde un metal au croisement du black, du folk et du pagan. Dans l’ombre des mastodontes du genre, le groupe continue sa route sans faiblir, offrant un album diversifié et très accrocheur. À l’heure où la figure du Viking a plus que jamais le vent en poupe, notamment grâce à quelques séries à succès, souhaitons que l’engouement pour les cultures anciennes de Scandinavie apporte plus de lumière au viking metal de MÅNEGARM.

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