Date de sortie : 20 décembre 2024
Genre : Black/Death Symphonique
Label : L’Ordalie Noire / Heart of Metal Production
Si vous aimez : Dimmu Borgir, Cradle Of Filth, SepticFlesh, Carach Angren
La Divine Comédie, chef d’œuvre de la littérature médiévale italienne, a inspiré bon nombre d’artistes, cinéastes et musiciens. Dépeignant le voyage au Paradis, au Purgatoire mais principalement en Enfer de ses protagonistes, il est évident qu’on peut compter sur plusieurs groupes de metal pour l’évoquer dans certaines chansons. Mais Circles Ov Hell va plus loin, imaginant son concept entièrement sur le poème de Dante, du nom du groupe évoquant les neuf cercles de l’Enfer, au textes des morceaux, basés sur une traduction anglaise. Un projet ambitieux pour le quatuor nantais composé de membres de Infinityum, Mormieben, War Inside FT-17 ou Vosegus, qui nous propose ici un second album faisant suite à All Hope Abandon, sorti en 2021.
Une intro orchestrale réhaussée de chœurs nous invite à débuter notre voyage, qui démarre réellement avec single « Minos », un morceau de black symphonique à la rythmique composée de blast beats et au chant extrême. Un break nous laisse respirer un instant, le rythme ralentit et le chant devient parlé, renforçant l’aspect théâtral du morceau. Puis la musique repart de plus belle, rapide, agressive, où seule l’orchestration apporte la mélodie qui restera facilement en tête. La descente continue avec « The Infernal Hurricane », morceau puissant où convergent les différentes influences du groupe : l’un des moments forts de l’album pour ceux à la recherche d’efficacité !
Mais Circles Ov Hell nous réserve encore de belles surprises, notamment la présence d’invités bien connus de la scène black française. Sur « Franscesca da Ramini », la présence d’une voix féminine était requise pour incarner ce personnage phare. C’est Adèle Adsa (aka Adsagsona), chanteuse de Houle, qui a été choisie pour apporter un peu de lumière avec sa voix claire, face à la voix démoniaque de Kratos, dans ce morceau à l’ambiance presque cauchemardesque. A noter également la variété des orchestrations, inspirées du symphonique comme du progressif, et des chœurs gothiques pour sublimer l’ensemble. Un autre guest apporte sa contribution, et il s’agit de Fred du groupe ACOD sur le morceau «Ciacco », qui bénéficie d’ailleurs d’une belle mise en vidéo.
Le tempo ne ralentit pas avec «The Resurrection of The Damned », épique à souhait, avec une batterie percutée à un rythme effréné, sauf sur un court break.
Le point fort de l’album réside sans doute dans son dynamisme et sa recherche d’équilibre, entre arrangements symphoniques théâtraux et metal extrême incisif. La voix, parfois chuchotée, sait se libérer des vociférations black metal pour un growl death metal. Chaque morceau apporte sa propre identité, sa propre couleur, ou plutôt sa propre teinte de noir… Sur « Plutus », on remarquera un refrain ralenti et une orchestration majestueuse, quand « Avarice And Prodigality » surprend avec son intro/outro au piano. L’épopée arrive à sa fin avec « The Muddy Marsh Of Styx » qui se termine par quelques notes inquiétantes… Le livre reste ouvert, et on espère déjà que le groupe se penche sur la suite de l’œuvre.