On connaissait déjà le viking metal, le pirate metal… Et bien maintenant il faudra aussi faire avec le zombie metal ! A vrai dire, le virus a commencé à contaminer la scène power metal allemande il y a tout juste un an, avec la sortie de Hey Living People, première offense de DOMINUM. Il semblerait donc que cet univers fantastique, plutôt humoristique, et bien accueilli par la critique, inspire aisément Felix Heldt (alias Dr Dead), producteur et tête pensante du groupe. Revoici donc le quatuor avec The Dead Don’t Die, un deuxième opus mordant, aux mélodies et à la bonne humeur contagieuses.
L’album débute avec « We Are Forlorn » et son introduction à la mélodie inquiétante, aux claviers et chœurs gothiques, nous propulsant directement dans l’univers de DOMINUM. On ne distingue pas grand-chose dans la pénombre, mais il semble que nous avons traversé un cimetière pour nous trouver maintenant face à un château abandonné, du moins en apparence… Le décor planté, le morceau se mue en une pièce power metal théâtrale, dirigée par la voix puissante du personnage principal, le chef des zombis, Dr Dead. L’exploration continue avec le speed « One of Us » puis avec le single « The Dead Don’t Die », featuring Feuerschwanz et la voix de Ben Metzner, reprenant la mélodie de la berceuse « Hush Little Baby », dans une version évidemment bien plus épique ! Avec « Killed By Life », l’ambiance prend une tournure plus folk metal avec des sonorités celtiques.
Le rythme ralentit un peu sur « Die For The Devil », morceau heavy à l’inspiration 80’s au refrain imparable, vous savez, celui du genre à vous rester en tête pendant des jours. Si le virus DOMINUM ne vous avait pas encore touché via ses morceaux power épiques, alors ce sera peut-être avec son côté dramatique et ses power ballades « Don’t Get Bitten By The Wrong Ones » ou « Happy Deadly Ending », mêlant habilement romantisme mélancolique et textes ironiques. Incarner des personnages fantastiques ou horrifiques est un exercice périlleux, mais DOMINUM réussit à garder l’équilibre et évite ainsi de sombrer dans la parodie ou le kitsch.
Si la ballade n’est pas votre poison préféré, pas d’inquiétude car vient « Can’t Kill A Dead Man », certainement le morceau le plus épique de l’album, toujours aussi théâtral et catchy. On poursuit avec « This Is Not A Game », un titre que ne renieraient pas leurs collègues de Beast In Black, puis avec « The Guardians of the Night » – dont les quelques notes d’intro rappelleront peut-être à certains une série fantastique. Pour conclure, le groupe choisit de proposer sa version zombifiée de « Rock Like A Hurricane » de Scorpions.
DOMINUM vous invite dans le monde des morts-vivants via un power metal épique, dramatique, accrocheur et addictif. Tout simplement la pépite metal de cette fin d’année, et sans doute l’une des meilleures sorties power metal de 2024.
Si vous avez manqué la venue de DOMINUM à Paris fin novembre, ou que vous souhaiter prolonger cette expérience, vous pourrez découvrir le groupe en concert via le CD bonus Live at Graspop Metal Meeting 2024, inclut dans le format 2 CDs de ce nouvel album.
