FUTURE PALACE – Distortion

Date de sortie : 6 septembre 2024

Label : Arising Empire

Genre : Metal moderne / Post-Hardcore

future-palace.com

Future Palace est de retour avec un nouvel album, Distortion. Formé seulement en 2019, le trio allemand s’est fait remarquer avec les albums Escape et surtout Run, le menant sur les routes d’Europe et écumant les grands festival metal comme les Graspop et Wacken en Allemagne, et le Motocultor en France cet été. Ce troisième album est un nouveau chapitre réussi de la discographie des Berlinois, inscrivant un peu plus le groupe comme l’une des nouvelles relèves européennes du metal moderne.

Et pour cela, on peut bien sûr compter sur Maria Lessing, chanteuse et parolière. Sa voix, aussi performante en chant clair qu’en scream, traduit diverses émotions, diverses couleurs suggérées par la pochette de l’album. Parfois rappé, parfois parlé, son chant véhicule des textes plutôt sombres, évoquant la santé mentale, la souffrance psychologique liée à nos propres luttes ou aux problèmes sociétaux.

Le titre d’ouverture et single « Uncontrolled » embarque immédiatement l’auditeur dans un metalcore à la protection léchée, à la fois incisif et accrocheur. Le second morceau « Malphas » élargit la palette sonore en ajoutant des touches darkwave et industrielles au metal efficace du groupe. Si les éléments électroniques n’ont rien d’exceptionnel et restent une constituante déjà entendue chez bon nombre d’artistes de la scène, Future Palace se distingue en apportant des sonorités moins attendues, comme sur « Dreamstate », où les breakdowns lourds et les screams de Maria rencontrent des mélodies synthétiques presque éthérées.

Les amateurs de metal dansant ne seront pas en reste avec le hit single « Decarabia » et ses beats techno, parfait pour dynamiser votre playlist metal de soirée, ni avec « In Too Deep » qui nous emmène dans une boite de nuit berlinoise « A Fool’s on the Devil’s Name » dévoile quelques passages rappés et un refrain à la mélodie pop, le tout sur une instrumentation toujours aussi lourde. « They Take What They Want » et ses quelques notes de synthé entêtantes nous plongent dans une ambiance sinistre, ou les screams metalcore alternent avec un chant robotique, entre spoken work et rap, agrémenté d’un final aux arrangements délicats presque symphoniques. Enfin, le mélodique «Amethyst » clôt l’album sur une pointe d’optimiste, exprimant la nécessité de trouver son point d’ancrage pour faire face au monde. A noter la présence d’un guest sur « The Echoes of Disparity » où le groupe invite la chanteuse de As Everything Unfolds, Charlie Rolfe, pour un duo féminin et féministe explosif.

Produit par Julian Breucker et Christoph Wieczorek (déjà derrière les manettes des deux premiers opus), Distortion se définit comme un album à plusieurs facettes, tantôt pop et mélodique, tantôt plus froid et écorché. Avec ses 11 nouveaux titres, Future Palace se positionne comme un candidat sérieux dans la scène metalcore/metal moderne actuelle, et pourrait bien rejoindre la cour des grands assez rapidement. Le groupe sera d’ailleurs cet automne en tournée européenne en tête d’affiche (à Paris le 2 décembre au Supersonic – entrée gratuite !), nul doute que nombreux seront séduits par la personnalité multiple de la formation.

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